Le festival "Bazouges fait son cinéma"



Le micro-festival intitulé Bazouges fait son cinéma  est né en 2001, à l'initiative de Ann Longwell et du désir d’animer et de faire découvrir le bourg de Bazouges-sous-Hédé en créant un événement phare autour de la Maison sur Pilotis.
L’association « Les Amis du Petit Patrimoine » restaure cette maison – la pièce maîtresse de l’étang de Bazouges - depuis 2005, utilisant des matériaux locaux et écologiques.  En 2012, la Maison (construite vers 1924 comme cabane de pêche) commencera une nouvelle vie comme « refuge d’artistes » hébergeant d’avril à octobre des artistes de toutes disciplines qui souhaitent se ressourcer et créer dans un cadre exceptionnel ayant déjà inspiré d’autres artistes.

Le choix de faire une journée de cinéma à Bazouges, petit bourg rural sans salle de cinéma, peut paraître surprenant, mais en réalité, il correspondait bien à la petite histoire du lieu : dix ans avant, en 1991, la Maison sur Pilotis avait servi de décor pour le long métrage Loulou Graffiti, tourné par le réalisateur rennais, Christian Lejalé, avec Anémone et Jean Réno. Pendant un certain temps, ce film a fait connaître Bazouges et son étang, et a amené les Bazougeais à s’intéresser au cinéma.
Ce micro-festival annuel n’aurait jamais vu le jour sans la collaboration de Cécile Ravel, cinéaste et professeur de cinéma à Nevers, membre active de l’association et amoureuse du coin.  A l’instar de Christian Lejalé, Cécile Ravel fut inspirée par la blanche maison qui semble être suspendue sur l’étang.  Pour la 1ère journée de cinéma, elle a tourné un court-métrage expérimental, Narcissus Poeticus sur la passerelle de la maison, avec une jeune habitante de Bazouges, dans le rôle de la nymphe, Echo. Tous les ans, Cécile Ravel participe à Bazouges fait son cinéma, diffusant non seulement ses propres courts-métrages, mais ceux de ses élèves, anciens élèves, et autres adeptes du cinéma.  Grâce à elle, tout un réseau de jeunes cinéastes commence à graviter autour de Bazouges et son festival.

Chaque année, le festival regroupe une vingtaine de réalisateurs de courts métrages, films Super 8, films d’animation, films expérimentaux et films documentaires « engagés ».

Devenu un événement identitaire du lieu, unique dans le secteur, Bazouges fait son cinéma mobilise tout le bourg : les habitants participent en transformant leurs cuisines, salons et dépendances en salles de cinéma, ou en tant que spectateurs et même réalisateurs amateurs.  

Ann Longwell